TRAilVERSEE du MASSIF CENTRAL

Retour sur un format tellement plaisant du off en itinérance fait à l’automne 2016 sur le GR4.

Le plaisir de courir ne se fait pas qu’à travers les dossards portés, la motivation est multiple et m’a poussée pour fêter mes 40 ans de partir sur un enchaînement de 3 jours de rando-course à travers le Massif Central de Super Lioran au Puy de Dôme par le GR4.
L’organisation voulue a été possible grâce à l’aide de ma chérie qui a fait le ravitaillement tout au long du défi. Tous les soirs et parfois le midi, on se retrouvait dans un coin de nature avec le van et de quoi manger et se laver.

Départ le 27 octobre De Super Lioran sous un grand soleil direction le Puy Mary.

Monts du Lioran, Puy Mary

Après une première et seule réelle erreur de navigation, j’atteins le premier sommet, le Puy Mary, qui me permets déjà de voir l’objectif du lendemain, le Sancy.
Fin d’été oblige, l’herbe est assez rase et peu verte. J’enchaîne les singles de moyenne montagne avec des pentes qui permettent de courir la plupart du temps. Il faut tout de même s’économiser dans les derniers hectomètres de l’ascension du Puy, je n’ai jamais enchaîné 3 marathons en 3 jours et donc le rythme est lent et permet de regarder autour de moi.

La descente du Puy Mary me voit croiser, pour la première fois de la journée un peu de monde. Les grandes marches en bétons ne sont pas super confortables pour un coureur, ça tape un peu. Le parcours est légèrement descendant ensuite à part la petite remontée du Puy de Niermont (+250m). Le reste de la journée est tranquille côté dénivelé mais pas question de s’enflammer, il est plutôt temps de profiter. Après un petit ravito à Saint Saturnin, les 10 derniers km de la journée sont plus verts avec un peu de forêt mais aussi un peu de bitume.
Fin de la journée dans un petit coin de verdure prêt de Feniers avant la ville de Condat. On passe la nuit dans le van après un bon repas et une douche dans la nature (merci la douche solaire).

Van bivouac

Les quelques aboiements de chiens de la ferme, non loin, ne m’empêchent pas de bien récupérer et le matin, je me sens prêt à remettre ça sachant que le Sancy est au programme.
Après une première petite patate, le terrain est légèrement montant mais en pente douce et le paysage assez différent du début de la veille.
Ici, on alterne traversée de petites forêts et de landes quasi désertes. Je croise assez peu de monde et profite à plein du beau temps et du calme de la nature.
J’arrive au lac Chauvet, après 3h30, avec de l’énergie et je laisse aller la foulée dans les champs qui me mènent au lac et au ravito de midi. Laurence m’attend avec des sandwichs et je me fais une vraie pause de 45 minutes.
Forcément, la relance derrière est un peu difficile mais je ne suis pas pressé et je sais que le gros morceau est devant moi. L’arrivée sur Superbesse, bien qu’un peu trop longtemps plate à mon goût est belle au milieu d’un paysage de toundra entouré de vraies forêts.

Proche de Superbesse

A partir de là, je connais plutôt bien les chemins, la carte est moins utile bien que le balisage ait toujours été plutôt bon de toutes façons.
De Superbesse, c’est partie pour l’ascension du jour en marchant principalement mais d’un bon pas avec quelques relances tout de même pour une montée à 6km/h de moyenne.

Du haut du Sancy, on voit bien les Monts du Cantal où j’ai commencé ce petit périple.
La descente vers le Mont Dore se fait via le Roc de Cuzeau puis je quitte le GR4 pour descendre par la Grande Cascade jusqu’au camping où Laurence m’attend. Ici, je profite d’une vraie douche et je suis heureux de partager les photos et vidéos du jour avec Laurence. Ce fut en effet une très belle journée en nature.

Le lendemain, je suis étonné de n’avoir pas les jambes plus lourdes et je repars pour ma dernière journée direction le col de la Croix Morand via le Queureuilh pour retrouver le GR. Je connais bien cette montée mais démarrer par 400m de déniv, ça tire un peu quand même. Après cette première partie, je trouve mon petit rythme de rando course jusqu’au col de la Ventouse pour une pause pique-nique. Cette partie du GR est souvent au milieu de végétations basses et de champs. J’ai déjà fait ces chemins en VTT et j’apprécie, à ce moment-là des chemins roulants et peu technique où je peux garder un rythme correct.
A l’approche du Puy de Dôme que j’ai en point de mire très longtemps, je rentre dans la forêt, ça fait du bien de se protéger du soleil qui est toujours aussi présent. Au col de Ceyssat, je récupère ma partenaire d’aventure et de vie pour faire la dernière partie ensemble.
On monte donc d’un bon pas le chemin des muletiers et là, le choc est important pour moi qui vient de passer 3 jours seul dans la nature et la montagne. Ici, il y a du monde, des familles, des sportifs, ça grouille de monde.

C’est aussi à cause de cela qu’on préfère descendre de l’autre côté puis de contourner le Puy pour revenir au van avec un peu plus de calme. Ça rallonge un peu mais c’est bien agréable de partager ces derniers kms de calme.

L’itinérance que j’ai souvent connu sac sur le dos en modèle rando bivouac a un vrai charme sous la forme rando trail qui n’a été possible que grâce à la participation de Laurence, cela rend les choses beaucoup plus faciles et l’autonomie du duo est complète.


A l’arrivée, les 140 km et 4600m de déniv se font bien en prenant le temps, en n’avançant que de jour et donc en pouvant profiter de la diversité des paysages et c’est certainement cette expérience qui m’a donné envie de participer à des trails à étapes tels que l’UT4M ou le GRP en 3 jours.

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