Pour commencer à courir, peu de matériel est obligatoire même si, à l’arrivée, beaucoup de coureurs / traileurs, sont souvent très équipés. Faisons le tour des bases. Que faut-il pour commencer à courir ou reprendre une nouvelle saison ?
N°1 : les chaussures

Même si le barefoot (pieds nus) existe, les chaussures sont le matériel que tout coureur achète pour commencer à courir. Il est donc important de bien choisir la paire qui vous suivra tout au long de la saison et de votre progression.Les chaussures de trail doivent être adaptées à votre pied (taille, largeur, type de pied éventuellement), à votre pratique (route, trail, montagne, plaine, boue…), à votre foulée (drop plus ou moins grand) et à votre expérience (protection, poids, semelle…).
Comme les expérimentés n’ont pas besoin de conseils, je me tourne vers les débutant, il vous faut faire attention à quelques points avant d’acheter :- si vous courriez sur route et que vous aviez une marque dans laquelle vous étiez bien, testez les chaussures trail de la même marque,- demandez les conseils d’un coach ou vendeur sur votre foulée par rapport au drop. Si votre foulée est terrienne, prenez un drop supérieur à 8mm et une semelle suffisamment épaisse pour protéger vos articulations. Si votre foulée est naturellement aérienne, vous pouvez baisser ces 2 critères,- en fonction de votre terrain de trail. Avec la pratique, il sera intéressant de posséder plusieurs paires avec des caractéristiques différentes pour s’adapter au type de terrain.
N°2 : le système d’hydratation

IL existe plusieurs systèmes d’hydratation adaptés à la longueur de la sortie, à l’intensité de la sortie et aux goût de chacun.
==> Le classique sac d’hydratation (ou gilet) qui va permettre de porter son eau et/ou sa boisson d’effort mais aussi plus ou moins de matos en fonction de la taille du sac (veste, couverture de survie, alimentation, bonnet, gants, 2ème couche, pantalon imperméable…). Après l’utilisation de la poche à eau, les sacs sont de plus en plus utilisés avec des flasques souples portées devant. Cela permet de mieux répartir le poids mais aussi de mieux gérer la quantité de liquide restant. On peut aussi, pour des sorties longues avoir des flasques ET une poche à eau.
==> la ceinture porte bidon : ici, la quantité d’eau sera de 500 à 800mL en général (1L pour double bidon) et quelques poches permettent de prendre le portable, la couverture de survie et éventuellement un coupe vent TRES light. C’est une solution intéressante pour les courses courtes et les entraînements. On prend vite l’habitude de « dégainer » et ranger le bidon et on peut vérifier ce qu’il reste.Il faut privilégier les ceinture large pour le confort et porter le bidon dans le creux du dos pour un meilleur confort.
==> La ceinture porte flasque souple : dans un souci de toujours être plus léger, s’est développé cette solution pour porter une flasque de 250mL la plupart du temps. Cela nécessite de l’utiliser sur sortie courte ou avec des ravitaillements rapprochés. On peut y ajouter parfois un portable, la couv de survie.
==> Le short porte flasque souple : il a les mêmes caractéristiques que la ceinture précédente mais là, rien à rajouter…
Ma pratique pour exemple :
– trail et sorties longues : sac avec 2 flasques de 500mL avec boisson isotonique et le matos de sécu derrière et gestion des arrêts à tous les ravitos ou pas en fonction des distances entre chaque,
– trail et sorties de 2 – 3h environ : porte bidon avec boisson isotonique avec remplissage aux ravitos;
– course nature de moins de 2h : flasque souple dans le short avec boisson isotonique et un remplissage éventuel au ravito;
– entraînements de tous les jours : porte bidon la plupart du temps
MON CONSEIL : BOIRE A TOUTES LES SORTIES donc avoir toujours un dispositif d’hydratation sur soi
N°3 : les vêtements

==> le tee-shirt : en plus de mettre les couleurs du club ou le nom de la sa course préférée, le tee-shirt se doit de respecter quelques critères. Tout d’abord, il doit être respirant, les matières techniques sont nombreuses (et plus ou moins naturelles) et les marques rivalisent de technicité pour faire acheter leurs tee-shirts. La base est d’avoir un tee-shirt qui ne retient pas la sueur et qui ne crée pas de frottement désagréable. Ensuite, on peut se tourner vers un modèle avec un grand zip qui permet d’ouvrir quand il fait chaud ou un petit col pour éviter les frottements du sac dans le cou. Le t-shirt peut aussi avoir des poches pour y ranger du petit matos (de mon côté, je ne les utilise jamais).

==> Le short : même remarque sur la matière respirante et l’absence de frottements. Lui aussi peut avoir des poches et là, cela semble plus efficace de mettre une petite flasque, le téléphone, une couverture de survie ou même un coupe vent ultra light. Certains se tourneront plutôt vers le cuissard et d’autres vers les 2 en même temps, c’est une histoire de goût mais aussi de maintien des muscles des cuisses. En effet, les cuissards compressifs peuvent légèrement diminuer la fatigue musculaire dues aux chocs. A tester avant toute course pour le confort et l’utilisation éventuelle des poches.
==> Pour l’hiver, il sera intéressant d’investir dans un collant long. La gestion de la température étant une dépense énergétique supplémentaire pour le corps s’il n’est pas bien couvert.
==> Le coupe vent évidemment respirant, on évite le k-way qui fait effet sauna. On le choisi en fonction de son poids et de ses qualités de protection. Pour les ultras et les courses sous la pluie, une veste imper-respirante sera indispensable et là, le porte monnaie risque de davantage souffrir même si c’est très variable (de 70 à > 200 €). Pourtant, quand on trouve le modèle qui va bien, c’est surtout du confort et peut-être le détail qui va vous permettre de finir votre course.
N°4 : les chaussettes

Et oui, j’ai parlé des vêtements sans parler des chaussettes. Ce n’est pas un hasard. Les chaussettes sont un petit détail dans le budget mais un élément importantissime. En effet, dès une distance courte, les ampoules peuvent rendre notre sport préféré en calvaire absolu. Donc choisissons bien !
Des chaussettes de running, pas des chaussettes de tous les jours.
Des chaussettes bien ajustées pour que ça ne frotte pas.
Des chaussettes respirantes et qui vont sécher vite en cas d’averse ou de traversée de gué. Des chaussettes achetées en magasin de sport et quand on a trouvé son modèle, on le garde.
Des chaussettes suffisamment hautes pour éviter le frottement au niveau de la malléole.
Pour 10-20€, on ne lésine pas sur cet achat indispensable.
N°5 : le superflu (mais pas forcément)
Après les chaussures, le système d’hydratation, les chaussettes, le short, le tee-shirt (Anton Krupicka dirait : « pas besoin »), le coupe vent, on pourrait dire qu’on a tout ce qu’il faut et c’est vrai. Pourtant, le traileur est souvent encore plus équipé alors faisons le tour du (parfois) superflu (mais pas toujours).

==> Les bâtons : si on a du gros déniv (terme subjectif), les bâtons peuvent devenir un accessoire bien utile et que je conseille grandement. Pour monter en s’économisant musculairement voire même pour descendre pour les mêmes raisons.
==> La casquette, en été, est incontournable. Prendre un coup de chaud en pleine course ou sortie peut vite nous mettre en situation difficile voire dangereuse en montagne.
==> Les lunettes de soleil ont pour moi le même intérêt que la casquette (ensemble ou que l’un ou que l’autre ?) en été. Les modèles photochromiques s’adaptent à la lumière, parfait pour notre sport quand on alterne sous-bois, cols, mi-ombre…
==> La frontale est obligatoire en ultra et sur les courses plus courtes nocturnes. C’est un sujet à elle toute seule tellement il n’est pas simple de la choisir.
==> Les manchons vont pouvoir aussi trouver leur place parfois sur des sorties où la température est assez froide mais pas assez pour porter un coupe-vent ou une 2ème couche. Ils sont aussi utiles quand les températures varient fortement (montées-descentes, cols venteux mais reste du parcours ensoleillé…), ils sont plus faciles à enlever qu’un autre vêtement par-dessus le tee-shirt.
==> Le tour de cou / cache oreille (« buff » quoi) a le même intérêt que les manchons, facile à porter de plusieurs façons, facile à mettre dans une poche s’il ne sert plus. Je valide en matos indispensable en trail.
==> Les gants : idem, on les met, on les enlève, on les met dans une poche quand ils sont légers, pourquoi s’en priver
==> Les chaussettes de contention (mollets de coq s’abstenir) peuvent aussi être d’un intérêt pour certains. Effet psychologique, effet réel, en tous cas, si ça fait du bien, pourquoi s’en priver. Attention de ne pas les utiliser en cas de forte chaleur, l’inconfort prendrait le pas sur les bénéfices ressentis.
==> Les guêtres de trail vont être indispensable dans le sable, utiles dans certaines zones avec de la petite caillasse qui rentre dans les chaussures et peu utile la plupart du temps. A bien réfléchir avant de les mettre.
Finalement, ça en fait du matos… Mais bien sûr, comme pour l’entraînement, on y va pas à pas. On peut faire une première saison de trail sans la liste du jour mais avec les challenges qui nous font envie, l’augmentation des distances, l’envie de varier, de courir toute l’année, on va s’équiper.
Bonne reprise à tous
Olivier de Perfetsante.fr
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